
Montée des enfers
jusqu'au blanc immaculé.
Terrasse sur le monde
Terrasse sur le néant
Après vient la descente rassurante
la forêt infinie
qui semble habitée toute la surface de la planète.
Depuis toujours
Certains arbres carbonisés
d'autres fumant de l'orage de la veille
Arbres tortueux, lianes entortillées
comme la vieillesse encarnée
La forêt nous retient
coincés dans la gorge
on rêve
d'un homme,
d'une maison,
d'un thé
Flocons de polystyrène
Éclairs au plafond
Perte d'élévation
L'esprit lourd
d'être etre deux montagnes
dans la raie du monde
où le soleil peine à pénétrer.
Puis dans le bruit, et les secousses,
retrouver le silence enneigé
Arrivée au silence stupéfiant.
Hauteurs immenses qui fabriquent
leurs propres intempéries.